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Farrrebique et Biquefarre

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Les deux films références de Georges Rouquier

1946, 90 minutes, noir et blanc

Grand Prix de la Critique internationale à Cannes (1946), Grand Prix du Cinéma français (1946 ), Médaille d'or à Venise (1948), Grand Epi d'or à Rome (1953). 

Ni fiction, ni documentaire, Farrebique est un film unique qui combine la vérité du détail et le travail poétique. 
La renommée du film dépassa largement les limites de l'Hexagone et il demeure de nos jours une référence incontournable en matière de documentaire sur la paysannerie française, pour de nombreux cinéastes et anthropologues. 


Georges Rouquier montre l’existence quotidienne d’une famille paysanne aveyronnaise (la sienne, dans la ferme de Farrebique à Goutrens) au rythme des quatre saisons : L’automne est le temps des semailles et des projets (il faut refaire la maison, peut-être installer l’électricité, Berthe, l’épouse du fils ainé, est enceinte). L’hiver est le temps du repos et des longues soirées au coin du feu ou le grand-père raconte l’histoire de la ferme à son petit-fils Raymondou. 
Puis explose le printemps avec la germination des plantes et la naissance du bébé. Avec l'été, vient le temps des moissons et des longues journées de travail. Henri, le fils cadet se blesse, la maison ne sera pas restaurée cette année. Le grand-père sent ses forces décliner, il réunit sa famille pour la succession. L’automne est marqué par la mort, celle du grand-père mais aussi par le renouveau : Henri et sa fiancée la Fabrette évoquent leur avenir car « le printemps, ça revient toujours ».

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Farrebique

Biquefarre

1983, 90 minutes, couleur

Grand Prix spécial du Jury au Festival de Venise en 1983.

Farrebique, trente-huit ans après : Raymond a repris l'exploitation comme son grand-père le lui avait annoncé enfant. Mais l'époque n'est plus la même : les fermes se sont transformées, l'élevage s'est modernisé, la culture s'est spécialisée, la mécanisation s'est développée, les pesticides et les engrais sont utilisés..

Pour pouvoir vivre et amortir leurs investissements les jeunes paysans ont un besoin vital de s’agrandir. Justement, Raoul de Biquefarre annonce qu’il vend ses terres et celles-ci sont vite l’objet des convoitises, en particulier de la famille de Farrebique.

"38 ans après, nous retrouvons le même découpage sans bavures, sans déchets, le même montage pondéré, régulier, équilibré. Dans Farrebique, Rouquier s’était donné la tâche de représenter le monde paysan. Dans Biquefarre, cette tâche demeurait, mais s’y ajoutant cette autre obligation qui la compliquait singulièrement : rendre compte. Rendre compte d’une mutation, d’une évolution et aussi d’une continuité."
Christian Zimmer Le Monde – 5 août 1984

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Les Américains et Biquefarre


Si Rouquier a attendu 38 ans avant de tourner Biquefarre, c’est par manque de financement : « Quand Farrebique est sorti et qu’il a fait l’éclat que l’on sait, j’étais très content et je pensais que j’allais pouvoir faire la suite. J’ai reçu beaucoup d’encouragements mais, malheureusement, que des encouragements platoniques ».
C’est en Amérique que commence en 1980 l’aventure de la production de Biquefarre. Invité par la Cornell University, Georges Rouquier rencontre William Gilcher* et Laurence Wylie qui vont enclencher le processus du financement du film. Ils obtiennent une subvention de la « National Endowment for the Humanities » pour l’étude et l’établissement d’un scénario faisant suite à Farrebique. Ce sont eux qui ont amené la première pierre de l’édifice financier.

* Ami de Georges Rouquier, William Gilcher est venu des Etats-Unis en septembre 2011 à l’Espace Georges Rouquier pour présenter le cinéaste lors d’une conférence.

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